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Mode et cinéma, deux sujets qui, bien emballés ensemble, font à coup sûr bon ménage. M'en allant donc à la projection du très attendu "YSL" sorti le 8 janvier, je m'imaginais déjà aussi guillerette en sortant, qu'après le Diable en Prada ou le Prêt-à-porter d'Altman. Que nenni !
Bien sûr j'avais entendu murmuré sous les nuées d'applaudissements des critiques, que peut-être, l'extraordinaire créativité de l'homme y avait-elle été, quelque peu, évincée au profit d'une plus sombre réalité...
La magie est là quand même, les ingrédients lui sont favorables : fabuleuse ascension d'un jeune génie de la mode fragile et pudique, rencontres providentielles, blessures apatrides et surtout jeux d'acteurs...époustouflants ! Pierre Niney totalement réincarné, Guillaume Gallienne impérial et définitivement dans le bon rôle!
Des étoffes, de la haute-couture, on en voit mais pas assez, manquent à mes yeux quelques belles époques emblématiques, mais l'on ne peut pas tout montrer ! Surtout lorsque l'accent est posé sur les plus sombres facettes de cet être d' élégance...bémol.
Scènes d'addictions en tout genre et de dépressions jalonnent ce portrait d'un Saint Laurent que l'on aurait souhaité, ne serait-ce que par respect pour sa propre pudeur, moins dévoilé, plus suggéré. Bergé s'en tire au mieux en pygmalion dévoué, affairiste et transi, on comprend mieux son engouement pour le film... il nous tarde désormais la sortie du deuxième opus en octobre et sans nul doute, une autre vision de ce personnage extrêmement touchant.